S'il est vrai que
l'expérience du multipartisme en ALGERIE
est très courte du fait qu'elle ne date que de 1989, autrement dit d'à
peine un peu plus de vingt ans, il n'en demeure pas moins vrais que les partis
politique créés au lendemain de l'adoption de la constitution reconnaissant le
multipartisme, ont fait preuve d'une soif de pouvoirs aussi maladive sinon plus
que celle du régime en place depuis l'indépendance du pays en 1962, et ce au détriment de la superbe opportunité pour
construire un système politique reposant sur les principes démocratiques et la
consolidation des libertés individuelles et collectives.
Le peuple qui
s'est révolté un certain 05.octobre.1988 mais pas seulement, afin d'offrir aux
politiques exiles et aux militants traques dans le noir, l'occasion de
reconquérir l'espace public, en
commençant par l'encadrement de la société au sens le plus large du terme, dans
le but de lui inculquer les valeurs universelles de la civilité et de la modernité,
fondements incontournables pour construire une démocratie et un état de droit ,d'autant
plus qu'on a à faire à une société
faut-il le rappeler longtemps laissée en pâture à des discours aussi démagogiques
qu'abrutissants, ce peuple s'est vu trahi par ceux même auxquelles ils a confié sa destinée.
Le simple citoyen
que je suis, qui a vu ses semblables payes
de leur chère et de leur sang, le
lourd tribu de notre démocratie naissante, n'a plus rien à attendre de cette
classe politique:
- dont les partis
se sont vite reconvertis en des clubs fermes
ou se négocie la position de tête de liste électorale à coup de
milliards de centimes.
- ou le chef suprême
du parti ou le godfather est en droit de cumuler sans limite les mandats de
présidence, que même les pires dictateurs n'osent même pas en rêver, poussant
ainsi ses opposants à créer d'autres partis non pas pour enrichir la scène
politique mais plutôt pour s'opposer à l'opposition.
- ou il nous est possible de
changer de parti politique plus vite que changer ses sous-vêtements,
agissements qui prouvent clairement l'absence totale de toute conviction
politique.
- ou le discours hypocrite sur
les " jeunes et le fameux flambeau "
n'est qu'un trompe l'œil sans réel contenu.
- ou le débat contradictoire
dans les medias surtout publics est quasi inexistant, un fait qui reflète, on ne peut mieux, l'absence totale de réelles idées politiques
confrontables. Le résultat est que l'algérien d'aujourd'hui sous l'effet de la corruption généralisée et
de la "Hogra" est presque réduit à l'état de sauvagerie, tellement
méconnaissable qu'on a du mal à comprendre certains de ses agissements qui
relèvent carrément de la démence
N'ayant plus aucun
respect de l'ordre, pilier centrale de toute société humaine, l'algérien semble
perdre ses repères avec la démission quasi-totale de la société politique plus
occupé et préoccupé par l'affairisme
ambiant que par sa vocation première la régulation sociétale.
Devant cet état de
fait, il est plus qu'évident qu'il y a risque majeure d'une dérive collective
vers des destinations insoupçonnées et incertaines, dont les massacres
routiers, l'enlèvement viol et assassina de mineurs, l'inceste, les crimes
contre les proches parents, la criminalité et la débauche juvénile n'en sont
que le prélude.
Aussi, et pour
reprendre la célébrissime citation d'un grand homme politique, je dirais
qu'avant de libérer les hommes il faut libérer les esprits, et c'est justement
la mission des politiques avec un grand P.
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