En plein guerre de libération nationale,
des chefs historiques de la révolution installes au Caire décident en juin 1957 de modifier certaines décisions
prises au congrès de la Soummam, parmi lesquelles :
.La priorité du politique sur le militaire
.La priorité de l'intérieur sue
l'extérieur
Indépendamment de l'idée même de"
lutte des clans", et au regard des évènements qui ont secoués le pays
depuis son indépendance, qui nous ont démontrés avec une clarté qui ne prête à
aucune équivoque, que les politiques livres à eux même ne sont pas capables de
gérer sainement le pays sans le soutien de l'institution militaire, beaucoup
plus discipline, rigoureuse, clairvoyante
et professionnellement compétente, je suis tenté par cette lecture de
l'histoire qui justifie les modifications apportes au premier texte de la
Soummam par l'inquiétudes sérieuses des activistes révolutionnaires d'une
dérive probable de la révolution par rapport à ses objectifs fondamentaux.
Les récents évènements de GHARDAIA dont
l'origine ne date pas d'hier, viennent nous confirmer cette triste réalité qui
nous met en face d'une société encore très marquées par l'esprit
communautariste, tribal et régionaliste d'un côté, et de l'autre côté un
gouvernement local sous la présidence d'un Wali ou les représentants du peuple
qui siègent au niveau des APC démocratiquement élus en font partie, semble
impuissant en dépit des moyens doit-il dispose à contenir des manifestations, ordinaires
au début, mais qui commencent à devenir inquiétantes, par l'amorce d'un
dialogue constructif avec les manifestants .
Devant cet état de fait, il me semble
qu'il serait utopique de voir émerger une démocratie en Algérie semblable à
celle de la France ou la Suède, bien au contraire je suis tenté d'opter pour le
model Turc ou l'institution militaire
est constitutionnellement, la garante du model républicain, de l'unité
nationale et de la pérennité de l'état.